Annoncé en septembre dernier, le plan de relance de l'État intègre un volet consacré au secteur ferroviaire.
Ce dernier devrait en effet bénéficier d'une enveloppe de 4.7 milliards d'euros, destinés majoritairement à la SNCF, et plus particulièrement au gestionnaire de l'infrastructure, SNCF Réseau, et des gares, SNCF Gares & Connexions.
Si ce montant peut paraître important, sa mise en relief est nécessaire et son analyse en détail soulève bon nombre d'interrogations, voire en nuance largement la portée.
L'enveloppe consacrée au secteur ferroviaire peut se scinder en deux : d'une part, 4.05 Mds€ seraient consacrés à la SNCF, et 0.65 Md€ à des parties prenantes du secteur, non identifiées à ce jour.
L'"aide" apportée à la SNCF prendrait la forme d'une recapitalisation de la société-mère du Groupe, SNCF S.A., qui profiterait in fine à SNCF Réseau via une dotation au fonds de concours pour le financement du réseau ferré français. Le montant retenu, 4.05 Mds€, correspond à la compensation des pertes liées à la crise sanitaire (2.3 Mds€), au financement de coûts induits par l'évolution de la réglementation (interdiction du glyphosate, loi Didier) pour 1.5 Mds€ et au plan découlant de la synthèse du rapport Philizot sur les lignes de desserte fine du territoire (LDFT), dites "petites lignes" pour 0.25 M€.