L’annonce du "plan d’avenir pour les transports" fait suite à la remise du rapport du COI et aux appels du Président du Groupe SNCF.
Elle comporte bon nombre d’incertitudes et d’interrogations, qui pourraient largement relativiser sa portée.
Le 24 février dernier, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé un plan d’investissement de 100 milliards d’euros à destination du secteur ferroviaire d’ici 2040.
Cette annonce fait suite à la remise du rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI), mais aussi aux récentes déclarations du Président du Groupe SNCF, Jean-Pierre Farandou, qui appelait l’État à investir massivement dans le ferroviaire afin d’opérer un report modal de la route vers le fer, tant des voyageurs que des marchandises.
Le Gouvernement a indiqué avoir basé son plan sur le scénario dit de "Planification écologique" du COI. Ce scénario englobe des dépenses qui vont au-delà du secteur ferroviaire et recense des axes d’investissements sur les deux quinquennats allant de 2023 à 2033.
Toutefois, à date, si ces axes d’investissements ont été explicités, l’annonce comporte encore bon nombre d’interrogations et d’incertitudes, ayant trait notamment à la contribution financière des parties prenantes autres que l’État, à la capacité du plan à répondre aux enjeux impérieux du système ferroviaire français, ou encore au calendrier de mise en application des annonces.