Depuis le 25 décembre 2023, les régions de France ont l’obligation (sauf cas exceptionnels) de procéder à la mise en concurrence de leur service de transport ferroviaire régional de voyageurs après la fin du contrat les liant avec SNCF Voyageurs, entreprise historique publique qui bénéficiait jusqu’alors d’un monopole en la matière. Pour autant, certaines régions n’avaient pas attendu cette date pour entamer les travaux préparatoires à la libéralisation, se dotant de moyens opérationnels destinés à réaliser la mise sur le marché de tout ou partie de l’offre de transport ferroviaire régionale.
Moins d’un an après cette date fatidique, et alors que se préparent les premiers démarrages d’exploitation de lots "libéralisés" (la Région Sud et Transdev ambitionnent de démarrer l’exploitation du lot Marseille-Toulon-Nice à partir de fin juin 2025), l’analyse du processus d’ouverture à la concurrence fait d’ores et déjà état d’un nombre important d’échecs, de décalages, mais aussi de gaspillages d’argent public. Florilège de ces cafouillages qui ont émaillé la préparation de l’ouverture à la concurrence, avec, à la clé, une facture payée par le contribuable, l’usager et le cheminot, sans qu’elle n’ait permis de faire rouler le moindre train supplémentaire.