Depuis plusieurs mois, la situation d’EDF fait couler beaucoup d’encre. Avec des finances mises à mal par l’ARENH, un parc nucléaire en grande difficulté, une flambée des prix ravageuse pour les entreprises françaises, ou encore une montée du débat public sur la relance du nucléaire en France, l’entreprise, naguère considérée comme un fleuron, focalise toutes les attentions.
Que signifie, dans ce contexte, l’annonce gouvernementale d’une "re-nationalisation" ?
Peut-on croire que le pouvoir exécutif, qui s’affairait encore récemment au démantèlement d’EDF à travers le projet "Hercule", s’est soudainement converti à l’esprit du Conseil National de la Résistance ? Le gouvernement veut-il sanctuariser EDF, aujourd’hui menacée de toutes part par le modèle libéral européen et son monstrueux avatar national qu’est l’ARENH ? Ou bien prépare-t-il le terrain à de nouvelles attaques contre l’entreprise, et contre les restes de l’ancien monopole public intégré, héritage de 1946 ?
Dans la note "Renationalisation ou désintégration d’EDF ?", Fabrice Creste, expert énergie au sein du Groupe 3E, s’attache notamment à ces questions.