Les arrêts du 13 septembre 2023 de la chambre sociale de la Cour de cassation ont mis en lumière la non-conformité des dispositions françaises sur les congés payés avec le droit de l'Union européenne, s'agissant des salariés en arrêt de travail pour cause de maladie ou accident du travail.*
Une action du Gouvernement était donc attendue afin de mettre en conformité le droit du travail français avec le droit de l’Union européenne.
C'est chose faite dans le projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne, via un amendement qui a été adopté par l'Assemblée nationale, ce lundi 18 mars 2024.
Et le calendrier se précipite avec une adoption définitive de l’ensemble du projet de loi prévue avant mi-avril, ce qui sous-entend la tenue d’une Commission Mixte Paritaire avant cette date.
En synthèse, ce qui s’appliquerait si la loi était définitivement adoptée :
Combien de congés payés peut acquérir un salarié pendant un arrêt de travail pour accident ou maladie ? |
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Jusqu'à quand, un salarié en arrêt de travail pour accident ou maladie, peut-il prendre ses congés payés ? |
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Nouvelle obligation à la charge de l'employeur |
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À partir de quand s'appliquent ces nouvelles règles ? |
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Jusqu'à quand les salariés concernés peuvent réclamer à l'employeur les congés payés non pris ? |
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Une mise en conformité donc avec le droit de l’Union Européenne, mais limitée et très encadrée. Selon Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé : "Les enjeux financiers sont importants, ils sont importants pour la compétitivité, pour l'emploi, pour les salariés."
Et cela réjouit les représentants des entreprises au vu de leurs réactions :
"Notre travail, mené de concert avec le gouvernement a porté ses fruits. La rétroactivité est limitée à 3 ans et le calcul des indemnités se fera sur la base de 4 sem/an et non 5." – Patrick Martin, président du Medef.
"Une absurdité en cours d’être (enfin) corrigée. Mais restons vigilants jusqu’au bout car reste à finaliser cette première étape." – François Asselin, président de la CPME.
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